2 février 2008

Imaginer = créer ou percevoir ?

Eh oui, encore une pause Brighton avant la publication du dernier message concernant mon séjour! Un peu de philo-sciences pour les amateurs...

Une idée me poursuit depuis plus d'un an et plus j'y réfléchis, moins je pense qu'elle soit saugrenue. Elle est en tout cas plus explicable scientifiquement que ce qui nous a été acquis en tant qu'être humain jusqu'à aujourd'hui. Encore une fois, il est question d'une remise en question d'un principe qui semble avoir été acquis et non modifié durant toute notre existence.

Ce que nous imaginons n'est en aucun cas une abstraction ou une création, imaginer, c'est la capacité de voir dans un univers parallèle.

Cela semble gros et très contestable, mais en y réfléchissant bien, n'est-ce pas plus juste que de dire que ce que nous imaginons provient de nulle-part ?

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme... Et pourquoi cette propriété matérielle ne pourrait pas s'appliquer au spirituel ?

Quelle est au fond la différence entre le matériel et le spirituel ? C'est une simple question de permanence, le spirituel nous appartient et est en continuel changement. Une pensée ne peut rester identique plus d'un instant, elle s'affine, elle est complétée par d'autres pensées et un tri est ensuite effectué, la cognition prend ce dont elle a besoin. C'est un peu comparable à la digestion, sauf que le reste de notre pensée n'est pas évacuée à l'extérieur du corps mais reste pour ajouter certaines nuances au résultat. Le spirituel est également jusqu'à ce jour une notion sans possibilité de partage, il est impossible à quelqu'un de savoir ce qu'il se passe à l'intérieur de la tête d'une autre personne. Si même la science parvenait à pouvoir afficher de manière matérielle la pensée de quelqu'un, elle serait encore loin de pouvoir en dénicher toutes les nuances et cette recherche intérieure serait à l'image des recherches sur l'univers : Plus la science progresse dans son analyse, plus Dieu (scientifiquement parlant) jouera de cette connaissance et ira se cacher un peu plus loin derrière d'autres chiffres aléatoires qu'il faudra analyser indéfiniment.

Revenons-en à l'imagination, un petit exemple : Vous traversez la rue et vous manquez de vous faire renverser par un camion. Tout de suite, votre cerveau s'active et imagine l'accident ou la mort qui aurait pu en résulter. C'est une réaction normale, à la limite, on pourrait dire qu'un rapport avec un film pourrait se faire à ce moment, on y a déjà vu des accidents et on sait comment ça se passe plus ou moins, le cerveau fait le lien et applique la situation à notre cas.

Ce n'est pas ce que j'en pense, le fait de s'imaginer cette situation a peut-être tout simplement créé une réalité alternative à laquelle on est lié juste pour un instant. On ne pense pas quelque chose d'éphémère, on imprime cette pensée sur une autre ligne de réalité.

Si je crois à ce concept, c'est qu'à la base, je ne crois pas au rôle passif de l'observateur, un regard change le monde et pas seulement pour soi. Notre survie pourrait peut-être même être liée à cette capacité de rejeter la mort sur d'autres lignes de réalité dont nous ne faisons pas partie.

Ce qui vient introduire une question existentielle : La mort existe-t-elle ? La mort ne serait-elle pas simplement le passage d'une ligne d'existence à une autre ? Si vous êtes toujours vivants aujourd'hui, n'est-ce pas parce que sans le savoir vous avez voyagé sur un plan dimensionnel dont vous ne pouvez pas encore scientifiquement définir l'existence ? Si le monde devient comme il est actuellement, n'est-ce pas grâce (ou à cause selon le point de vue) à l'ensemble des pensées humaines qui sont rejetées sur d'autres plans de réalité ?

Je viens d'exposer ici un cas scientifique typique : en tentant d'apporter une réponse ou une nuance à un concept, je le rend encore plus complexe et il amène bien d'autres questions. Serait-ce une preuve de sa véridicité ? La science ne possède pas de réponse ultime, c'est une branche dans laquelle on tente de se cantonner à une seule réponse, cependant on oublie très souvent la règle de base de l'univers : Tout, son contraire et tous les états entre ces deux extrêmes sont fondamentalement vrais.

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