15 novembre 2008

Un an de boîte!


Eh oui, ça fait déjà un an!

C'était le 12 Novembre 2007, David, Nabil et moi étions à Namur dés 8h du matin pour signer notre contrat, recevoir divers formulaires administratifs et "cadeaux" estampillés et écouter parler les responsables et syndicats pour ensuite aller boire un verre (coca ou café, nous étions déjà considérés en service).

Le jour suivant nous nous sommes rendus tous les 3 avec la voiture de David au dépôt qui nous avait été assigné : Kinkempois, dépôt qui pour nous était le bout du monde, une partie inconnue des environs de Liège car à Kinkempois, mis à part le dépôt... Il n'y a rien!

Nous y avons été accueilli par mr Croes qui a abordé des thèmes divers afin de nous présenter les différents aspects du dépôt et nous, on était là à prendre des notes comme des fous sans rien comprendre (ou tout de travers) et sans savoir que cette journée allait de toutes manières être inoubliable et que le nouveau monde qui y était décrit, nous allions nous en imprégner en y étant plongé jour après jour.

C'est avec un certain intérêt que nous découvrions la bosse de triage, le car wash (train wash?), une des cabines de signalisation, le local de prise de service où on voyait des têtes diverses, certaines qu'on reverrait fréquemment, d'autres qu'on ne reverrait pas avant quelques mois. C'est comme ça que ça se passe aux chemins de fer, les horaires mixtes, les congés à long terme ne permettent pas de revoir un collègue de manière régulière. C'est pourquoi il arrive souvent en entendant l'annonce d'une naissance, d'un décès ou d'un évènement important que l'on s'étonne en disant : "La dernière fois que je l'ai vu, je n'ai rien remarqué ou on n'en a même pas parlé..."

Quelques jours plus tard, j'effectuais mon tout premier service, la toute première nuit de ma vie. Une sensation bizarre, indescriptible alors que j'avançais dans la rue Féronstrée en croisant d'autres personnes qui soit allaient rentrer dormir, soit étaient en sortie. Je n'étais pas trop stressé, je pensais simplement que ce serait riche d'enseignement, que j'allais voir beaucoup de choses.

J'étais loin de m'imaginer que Christian, mon premier moniteur qui m'a rassuré par sa grande sympathie, me propose après seulement deux heures : "Tu veux essayer?". J'étais aussi loin de m'imaginer dire sans même réfléchir : "Allez, pourquoi pas!". Un pas de géant que je n'ai pas vu venir et qui m'a beaucoup aidé par la suite, je me serai senti beaucoup moins à l'aise si j'avais hésité avant de prendre les commandes la toute première fois, j'ai constaté la simplicité de l'utilisation de la machine (une série 77) mais pour le reste, Christian était là pour me guider car j'étais simplement l'exécutant qui ne comprenait rien à ce qu'il faisait.

A la fin de mon service, en plus des quelques manoeuvres guidées par mon moniteur, ce dernier me dit que je me débrouillais bien, que je commençais déjà à bien sentir la machine (certaines manoeuvres impliquaient de venir au contact avec des rames de manière délicate) et me propose de conduire pour rentrer au dépôt... Je n'en revenais pas, j'ai également accepté. Ce que ce premier service m'a apporté est considérable et je me suis promis qu'un jour je remercierais Christian pour ça.

Ce jour doit encore arriver car après une semaine de service avec lui, je changeais de moniteur et Christian, je l'ai revu ponctuellement il y a juste quelques mois d'ici.

Et aujourd'hui... J'en suis à la phase 3 de mon apprentissage, plein de secrets persistent mais beaucoup ont été dévoilés, je viens de traverser une phase de tests en chaîne et mon examen de simulateur que j'ai réussi avec le plus grand des succès (48/50). Cela présage de bonnes choses pour la suite même si je crains fortement l'examen pratique/dépannage et surtout celui devant le jury à Bruxelles. Après ça, ce sera la dernière ligne droite pour obtenir mon brevet de conducteur de trains.

A dans un an pour les nouvelles!

1 commentaire:

Didier Rombauts a dit…

Et bien et bien, ça passe tellement vite....